- craquement
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• 1553; de craquer♦ Bruit sec (d'une chose qui se rompt, éclate, etc.). ⇒ crac. Le craquement d'un plancher, d'une branche qui casse. On entend des craquements sinistres.craquementn. m. Bruit sec que font certaines choses en se cassant, en éclatant. Le craquement du bois sec.⇒CRAQUEMENT, subst. masc.Bruit sec que produisent certaines choses en se brisant, se déchirant, se froissant. On n'entendait plus que le petit craquement du journal (ZOLA, Joie de vivre, 1884, p. 929). Une planche de la porte vient de céder, avec un craquement sinistre (BERNANOS, Dialog., Carm. 1948, p. 1679).SYNT. Craquement du bois, des feuilles mortes, de souliers; craquement du feu, du gel; craquement sourd, sonore, sec, net, léger.— Spéc. Craquement de dents, d'articulations. Craquement pulmonaire. Se produit en cas de tuberculose ou de pleurésie (cf. Méd. Biol. t. 1, 1970). Ce craquement de genoux était particulier au roi, par suite d'un défaut de conformation (MÉRIMÉE, Don Pèdre 1er, 1848, p. 123) :• 1. ... au milieu des mots « inspiration, expiration, râles sibilants, craquements au sommet et à la base, phtisie aiguë », il comprend que son état est très grave...A. DAUDET, Jack, t. 2, 1876, p. 354.— P. méton. ou au fig.♦ Fait qui annonce l'écroulement, la ruine d'institutions, d'un pays, d'une société. La guerre russo-japonaise tirait à sa fin; les premiers craquements de la révolution se faisaient entendre (CENDRARS, Moravagine, 1926, p. 94) :• 2. La petite Hollande surveille avec terreur les mouvements de la maison allemande déséquilibrée, les incohérences anglaises, tous les craquements de l'Europe centrale.BARRÈS, Mes cahiers, t. 12, 1919-20, p. 210.♦ Effondrement, désorganisation d'institutions ou d'une faculté humaine. Avec une fascination atroce, il [E. Poe] s'appesantissait sur les actes de l'épouvante, sur les craquements de la volonté (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 254).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1553 (I. Martin, trad. ALBERTI, Architecture, 26 b d'apr. Vaganay ds Rom. Forsch., t. 32, p. 38). Dér. de craquer1; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :397. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 154, b) 730; XXe s. : a) 841, b) 659.
craquement [kʀakmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1553; de 1. craquer.❖♦ Bruit sec (d'une chose qui se rompt, éclate, etc.). || Le craquement d'une poutre, d'un plancher, d'une boiserie, d'une branche qui casse. || Les craquements de vieux meubles. || Entendre un craquement insolite. || Le craquement des feuilles sèches sous les pieds. || On entend des craquements sinistres.0 (…) les craquements du vieux lit, quand vient le froid, à l'aube, toutes les plaintes du bois torturé par un travail intérieur.G. Duhamel, Chronique des Pasquier, II, III, VI.♦ Craquement des doigts, des genoux, d'une articulation, des dents.♦ Méd. || Craquement pulmonaire : bruit qui se fait quelquefois entendre au moment de l'inspiration.♦ Par métaphore. Signe avant-coureur d'une chute, d'un effondrement.
Encyclopédie Universelle. 2012.